SEGOLENE ROYAL a été investie le 16 novembre 2006 Candidate du Parti Socialiste à la Présidence de la République.
Avant de rejoindre son pupitre, la candidate a salué Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius venus assister à son investiture et témoigner de leur volonté de rassembler le parti après la primaire. Mme Royal a rendu hommage à ses concurrents malheureux et appelé à l'unité du parti."J'ai besoin de tout le monde, de tous les talents, de tous les socialistes, et cette victoire est la victoire de tous les socialistes", a-t-elle insisté.
Debout à un pupitre avec en arrière plan sur fond rose le slogan du projet du PS pour 2007, "Réussir le changement", elle a lancé "un appel à tous les Français, hommes et femmes de notre pays" : "Rassemblons-nous, mobilisons-nous, aidons-nous les uns les autres à servir la France", a-t-elle lancé, avant de reprendre les idées forces de sa campagne, l'éducation, la lutte contre "toutes les formes de violence", la vie chère et le pouvoir d'achat, l'environnement et le codéveloppement.
Le congrès s'est achevé au son de la chanson révolutionnaire italienne "Bella Ciao". Ségolène Royal est alors montée seule sur scène sous les vivats, faisant face au public pendant de longues minutes, un large sourire aux lèvres. (Le Monde)
e comité directeur du Parti radical de gauche (PRG), réuni samedi à Paris, a confirmé son soutien à la candidature de Ségolène Royal à la présidentielle, lui accordant son investiture, a-t-on appris auprès du parti.
Le comité a décidé "à la quasi-unanimité, d'accorder l'investiture du PRG à l'élection présidentielle à Ségolène Royal", selon un communiqué du parti, qui précise que le PRG "participera activement à la campagne en vue de l'élection de Ségolène Royal à la présidence de la République".
Cette décision faisait suite à un accord conclu avec le Parti socialiste réservant 36 circonscriptions aux radicaux pour les législatives. Le PRG compte actuellement neuf députés. "Le choix de Ségolène Royal nous va très bien puisque son nom avait plané tout au long de notre congrès. Ayant été désignée, il est légitime que les Radicaux aussi lui donnent leur investiture", a déclaré à l'AFP le président du PRG, Jean-Michel Baylet, interrogé par téléphone après le comité directeur de samedi. Il a rappelé que le débat sur la ligne politique du PRG avait été tranché lors du congrès en faveur de "ceux qui considèrent que le rassemblement de la gauche doit se faire au premier tour". M. Baylet devait s'exprimer dimanche lors du congrès d'investiture de Mme Royal comme candidate du PS à Paris. En 2002, le PRG avait présenté à la présidentielle Christiane Taubira, qui avait obtenu 2,32%. Les socialistes avaient fait porter à cette candidature autonome une bonne part de responsabilité dans l'échec de Lionel Jospin à parvenir au second tour. Mme Taubira souhaitait se présenter à nouveau à la présidentielle de 2007, mais le congrès du PRG en octobre avait décidé, à l'issue de deux jours de discussions tendues, de valider l'accord avec le PS par une majorité de 70% contre 30% en faveur d'une candidature autonome. Certains militants du PRG avaient estimé à l'époque qu'accepter un accord en vue de la présidentielle avant même la primaire socialiste revenait à "donner un chèque en blanc". |
Ségolène Royal, lors de sa conférence de presse à Melle (AP) |
18 novembre 2006 | appels Ségolène |
La révolution Royal chamboule tout le Parti socialiste. Investie dès le premier tour du vote des militants, jeudi 16 novembre, avec près de 61 % des voix, la première femme candidate de l'histoire du PS s'est imposée partout avec une force peu commune : à l'exception de la Seine-Maritime et de deux autres fiefs conservés par Laurent Fabius, Ségolène Royal est arrivée en tête dans toutes les autres fédérations socialistes. Du jamais-vu dans le cadre d'une primaire. En 1995, Lionel Jospin avait bien obtenu presque 65 % des suffrages militants, mais il n'avait eu qu'un seul rival, Henri Emmanuelli. Mme Royal, elle, en a mis deux à terre : Laurent Fabius et Dominique Strauss-Kahn. Tard dans la soirée, à son domicile de Melle, dans sa circonscription électorale des Deux-Sèvres, où elle a passé la journée, la candidate a tranquillement savouré sa victoire, entourée de quelques amis. " Je ne suis pas euphorique, je réfléchis dans ma tête à ce souffle qui me pousse, expliquait-elle. C'est le peuple qui m'a faite, qui a écrit cette histoire. Tout le monde s'est moqué des sondages. Mais je suis la candidate des gens, la candidate de l'insoumission. " Le vote des militants, qui épouse celui des sympathisants, testés, semaine après semaine, dans les enquêtes d'opinion, lui confère une " liberté de parole ", comme elle dit, que nul ne peut plus contester. " Je ne peux pas être récupérée par l'appareil ", s'est-elle félicitée. La candidate PS oppose désormais sa situation à celle de Nicolas Sarkozy : " La question, souligne-t-elle, se pose pour la droite d'avoir un candidat légitime. " Quelques instants plus tôt, dans la salle des fêtes de la mairie de Melle, transformée à la fois en salle de presse et en bureau de vote pour sa section, où elle est arrivée en tête à une écrasante majorité, Mme Royal était venue peu après 23 heures remercier " du fond du coeur " l'ensemble des militants en appelant au rassemblement de tous. " Je vis intensément ce moment de bonheur ", disait-elle, en promettant de " ne pas changer ". Sur place, son équipe laissait éclater sa joie. " C'est un putain de jour important, je ne peux pas dire autre chose, je ne peux euphémiser ", déclarait, très émue, Sophie Bouchet-Petersen, sa conseillère spéciale. " Ce qu'elle a levé dans le pays depuis un an est extraordinaire ", commentait de son côté Christophe Chantepy, président de son association de campagne Désirs d'avenir. Pour Julien Dray, porte-parole du PS, l'ascension de Ségolène Royal traduit " une envie de rénovation, d'un nouveau PS ". Toutes ses positions qui ont parfois pris à rebrousse-poil le PS, sur la sécurité, la réforme de la carte scolaire, les jurys de citoyens ou le temps de présence des professeurs de collège dans les établissements, se trouvent en effet validées par ce vote. La culture du parti va en être profondément changée. L'originalité de Mme Royal, son lien avec l'opinion, ses libertés par rapport aux dogmes du parti font aussi partie des raisons de son succès. Sur ce point, ses meilleurs soutiens lui ont été fournis dans les sections rurales, Paris n'arrivant qu'en 95e position. L'effet province contre la capitale a donc pleinement joué en faveur de la candidate " du peuple ". Vendredi en fin de matinée, Mme Royal devait de nouveau intervenir depuis Melle, plus longuement pour lancer un appel aux sympathisants à adhérer aux comités locaux Désirs d'avenir. La présidente de Poitou-Charentes a déjà son idée sur la suite. Elle compte " décentraliser " la campagne dans les régions en s'appuyant sur le réseau des présidents des conseils régionaux de gauche - " une force que Nicolas Sarkozy n'a pas vu venir " confiait-elle - et organiser des " grands débats thématiques " en impliquant le plus grand nombre de personnes. Comme elle l'avait déjà annoncé, la campagne sera donc " participative. " Mme Royal projette également de se rendre à l'étranger, au Proche-Orient notamment, et de faire la tournée des capitales européennes. Se reposer ? " Deux jours, répond-elle en éclatant de rire. Une campagne sur deux mois, c'est une campagne traditionnelle. " " Elle a toujours considéré que des campagnes longues sont des campagnes victorieuses ", souligne Christophe Chantepy. Ses projets risquent de contrarier ceux de la direction du Parti socialiste. A la veille du scrutin, François Rebsamen, directeur de sa campagne interne et numéro deux du parti, prônait plutôt en cas de victoire un vrai lancement de campagne " en février " afin de ne pas " user " la candidate socialiste... Le score obtenu dans la primaire par Mme Royal la met à l'abri des pressions du parti et, jeudi soir, quelques-uns de ses partisans la pressaient de conserver son indépendance par rapport aux " éléphants ". " De toute façon, avec ce résultat, la réconciliation est faite, analysait-elle. Il n'y a pas besoin de négocier quoi que ce soit. " Mme Royal comptait surtout envoyer un message ferme aux cadres qui ont fait sa campagne interne : " Je ne veux pas que le vote soit instrumentalisé par les pouvoirs locaux. Ce vote n'est pas un vote de congrès. " Autrement dit, pas de chasse aux sorcières dans les fédérations où elle s'est imposée au détriment de ses rivaux. Ségolène Royal ne veut pas rompre le lien qui l'unit aux " militants de base ", anciens et nouveaux adhérents, qui ont fait sa victoire, quel que soit leur engagement d'origine. Pour elle-même, la candidate s'assigne une mission : " ne point décevoir ". Isabelle Mandraud |
L'ancien premier ministre français Lionel Jospin a fait savoir mercredi qu'il allait «de soi» qu'il soutenait la candidate Ségolène Royal, désignée par les adhérents du parti socialiste dans la bataille pour l'élection présidentielle de 2007.
Dans un court texte sur son site internet, l'ancien premier ministre relève que «certains d'entre vous m'ont demandé quelle sera mon attitude lors de la prochaine présidentielle. La réponse va de soi».
«Ségolène Royal a été désignée de façon très nette par les adhérents du PS. Elle est désormais la candidate de tous les socialistes dont je suis. Dans un combat que je sais difficile, je lui souhaite bonne chance», ajoute l'ex-premier ministre.
http://www.cyberpresse.ca/article/20061122/CPMONDE/611221118/6283/CPMONDE
Elle soumettra quatre thèmes au débat au cours de cette premiére phase de la campagne:
- l'éducation, la formation professionnelle et l'emploi
- les violences, les insécurités et la précarité
- le pouvoir d'achat
- l'environnement et le codéveloppement
Ségolène Royal : interview au journal de 20 Heures de TF1
http://www.dailymotion.com/video/xobwr_segolene-20-heures-tf1
Socialists Back Woman in Race to Lead France Michel Euler/Associated Press Ségolène Royal, a regional president, is expected to face Interior Minister Nicolas Sarkozy in the spring. By ELAINE SCIOLINO Published: November 17, 2006 PARIS, Friday, Nov. 17 — Ségolène Royal moved a step closer to becoming the first female president of France early Friday, crushing her two male rivals for the Socialist Party nomination in next April’s election. With most of the vote in, Ms. Royal, 53, a regional president and former minister, won 60.6 percent of the vote of the party’s nearly 219,000 members in an unusual primary. Her closest rival, Dominique Strauss-Kahn, 57, a former finance minister, received 20.8 percent of the vote, and Laurent Fabius, 60, a former prime minister, 18.5 percent. The tally in France ended around 1:30 a.m. and will be complete after overseas territories finish voting. "I am living intensely this moment of happiness," Ms. Royal said after the preliminary results were announced. Thanking the party’s "grass roots" members, she added, "The fact of receiving this momentum, of being chosen in this way, this is something extraordinary. I think that the French people have written this story." The victory helped validate Ms. Royal’s standing as the only candidate capable of beating the right’s frontrunner, Nicolas Sarkozy, the Interior Minister who is seeking his UMP party’s nomination for the 2007 presidential election. An Ipsos opinion poll released on Thursday put Ms. Royal and Mr. Sarkozy in a dead heat if they were to face off in a second round of voting. Ms. Royal’s victory followed months of mudslinging and maneuvering in a campaign that pitted her against the party’s older, more established — and male — "elephants," whom she had dared to challenge. Campaigning on a platform of "rupture" with the status quo, she has also capitalized on her femininity while accusing her competitors of chauvinism. "Gazelles," she said last May, "run faster than elephants." Responding to voters’ disillusionment with traditional elitist politics, she is promising more power to the people, giving local governments more authority, subsidizing small businesses, creating affordable housing and encouraging citizens to submit their ideas online, for example. Even her opponents agree that her looks help. Published photos of her in a bikini while on vacation underscored her youthfulness and glamour, while in poll after poll, her telegenic smile and elegant profile have appealed to a French public yearning for a new style of leadership. Ms. Royal, president of the Poitou-Charentes region in the west, has also cultivated an image as a grass-roots nurturer, taking her campaign to the countryside to listen to concerns about social issues such as educational reform and youth crime. With a portfolio that includes stops at three second-tier ministries — Environment, School Education and Family and Childhood — Ms. Royal has been criticized as lacking the experience and gravitas to lead a country that is a nuclear power. Her inexperience in foreign policy issues surfaced last week when she said during the last campaign debate that Iran should never be allowed to have a civilian nuclear energy program. As her opponents quickly pointed out, Iran enjoys that right as a signatory to the Nuclear Nonproliferation Treaty. But the party members’ enthusiasm for Ms. Royal seemed to trump any slips on policy issues. "Her victory means that the Socialist Party is still under the shock of April 2002 and is looking above all for a candidate who can win," said Dominique Reynié, a professor of political science at the Institut d’Études Politiques in Paris. "Much more important than a doctrine or a program is the look of a champion." In the April 2002 presidential election, the Socialist candidate, Prime Minister Lionel Jospin, was eliminated in the first round, trailing even the far-right National Front candidate, Jean-Marie Le Pen. Going into the primary, Ms. Royal enjoyed a strong lead in the polls, although she had lost ground steadily in recent weeks to Mr. Strauss-Kahn, largely because of his performance in their six policy debates, three of which were televised. Ms. Royal was helped by the withdrawal from the race in September of Mr. Jospin, a fixture in French politics for nearly three decades. The fourth of eight children, Ms. Royal was born in Dakar, Senegal, where her father was an army colonel, and earned admission to the elite École Nationale d’Administration. It was there that she met Francois Hollande, her partner of 25 years and the father of their four children. The head of the Socialist Party who is believed to have harbored presidential aspirations of his own, Mr. Hollande has remained neutral. Ms. Royal was repeatedly attacked in the campaign as naïve and inexperienced. In addition to questioning her foreign policy background, her opponents and other critics mocked her proposal to create "citizens" juries to pass judgment on the work of elected officials, calling it dangerously populist, costly and irrelevant. At one rally in Paris last month when she discussed the issue, she was booed repeatedly. During one debate, she defended her call for a less centralized, more representative form of government, saying: "Democracy is like love. The more there is of it, the more it grows." She has also been criticized by her rivals for playing the woman card. At a rally in Paris last Monday, she quoted Mr. Strauss-Kahn as having said after their final debate that "she would have done better to stay at home instead of reading from her recipe cards." Asked by Europe 1 radio Wednesday whether she was a liar, Mr. Strauss-Kahn replied, "That, or she is ill-informed." While opinion polls put her far ahead as the vote approached, it had been impossible to say whether those projections would be borne out in Thursday’s primary. Only party members who pay about $25 a year to register officially were allowed to vote in the primary. Their views had never been polled because the Socialist Party refused to give its membership list to polling institutes. In addition, a full third of the party’s members joined this year after a campaign to register new and younger members. There have been two Socialist primaries before, but they were low-key affairs and they did not follow a campaign to enroll new members or televised debates similar to those in the United States. In January, the UMP party will choose its candidate in a primary for the first time. Despite Mr. Sarkozy’s overwhelming lead in the polls, there are signs that 12 years might not be enough for President Jacques Chirac. In an interview in the magazine Le Nouvel Observateur, his wife, Bernadette, suggested that he might seek an unprecedented third term. As a former president, the 73-year-old head of state has the right to sit on the country’s Constitutional Council once he is no longer president. "Yes, he’ll take it up," Mrs. Chirac said of the council. "In five years’ time." Mr. Chirac himself has said he will not make his intentions known before next March
La députée du département des Deux-Sèvres a obtenu, dès le premier tour des primaires du Parti socialiste, 60,62 % des suffrages, hors Antilles et Guyane, devançant Dominique Strauss-Khan (20,83 %) et Laurent Fabius (18,54 %). "Un vote clair", selon Le Foll, directeur de cabinet du premier secrétaire François Hollande, avec un chiffre de participation "historique" de 82,4 %. La candidate PS à la présidentielle de 2007 a déclaré vivre "intensément ce moment de bonheur". DSK a admis, ce matin sur LCI, qu'elle avait "bien gagné". Pas de déclaration de Fabius mais son directeur de campagne, Claude Bartolone, a appelé à "se rassembler pour battre la droite". Royal tiendra une conférence de presse aujourd'hui vers 11h30, à Melle, son fief des Deux-Sèvres.
Le Monde