La candidate socialiste a rencontré mardi après-midi l’animateur. Elle s’est engagée, à l’issue de cette réunion, à reprendre les mesures qu’il propose dans son «pacte écologique», mais en y apportant quelques nuances.
SEGOLENE ROYAL a été investie le 16 novembre 2006 Candidate du Parti Socialiste à la Présidence de la République.
La candidate socialiste a rencontré mardi après-midi l’animateur. Elle s’est engagée, à l’issue de cette réunion, à reprendre les mesures qu’il propose dans son «pacte écologique», mais en y apportant quelques nuances.
"C'est une vraie rock star !", s'est exclamé M. Dean en patientant devant la salle où la Française recevait, les uns après les autres, des dirigeants socialistes et sociaux-démocrates européens : le premier ministre bulgare, Sergueï Stanichev, l'Allemand Martin Schulz, président du groupe socialiste au Parlement de Strasbourg, le futur chancelier autrichien Alfred Gusenbauer.
|
Chacun a eu droit à sa poignée de main devant une forêt de caméras avant de s'entretenir quelques instants avec Mme Royal. "Elle a une très forte présence, elle va donner du fil à retordre à Nicolas Sarkozy", confiait M. Dean avant de poser à côté d'elle.
"LA FIDÉLITÉ, PAS LA RÉPÉTITION"
"Nous sommes tous derrière toi Ségolène, a déclaré à la tribune le premier ministre portugais, José Socrates. Ne te fâche pas quand on dit que tu n'es pas de gauche, j'ai moi aussi entendu la même chose, tout comme Mitterrand, Blair, Gonzalez, Soares, tous ces socialistes qui ont fait la fierté de la gauche européenne. Ne te laisse pas impressionner (...). Nous avons besoin d'une nouvelle voix en France et tu es cette nouvelle voix."
En l'absence de MM. Blair et Zapatero, Mme Royal a occupé tout l'espace. Invitée à prononcer le discours d'introduction du congrès, elle s'est présentée comme le chef de file d'une nouvelle génération, après un hommage à François Mitterrand et à Jacques Delors, présent. "C'est à nous, socialistes du XXIe siècle, d'affronter les questions nouvelles, a-t-elle affirmé. La vraie fidélité n'est pas la répétition."
Devant les parlementaires et délégations des vingt-cinq pays de l'Union européenne, Mme Royal a plaidé pour une "Europe des gens", soucieuse de lutter "contre la vie chère" et la précarité : "Je veux, si je suis élue, remettre l'Europe en mouvement."
La Française a proposé la création de pôles de compétitivité européens et insisté sur le développement de la recherche qui serait sortie des critères de Maastricht. Elle s'est attirée les applaudissements de la salle en critiquant la Banque centrale européenne qui devrait être "soumise à des décisions politiques" : "Ce n'est plus à M. Trichet son gouverneur de commander l'économie de nos pays !"
Au sujet du traité constitutionnel européen, rejeté en France et aux Pays-Bas, mais ratifié par seize pays, Mme Royal a fixé un objectif : "Nous devons nous remettre à la tâche, je souhaite que nous puissions déboucher sous la présidence française", en 2008.
Beaucoup de congressistes ont paru conquis, comme en témoignait leur ovation debout à la fin de son discours. "Ça donne un nouveau souffle", jugeait l'Allemand Martin Schulz. "Elle est très proche de la ligne de travail que nous développons avec Zapatero", estimait José Blanco, numéro deux du Parti socialiste espagnol.
Pour l'eurodéputé britannique Richard Corbett, Mme Royal est "représentative d'une nouvelle génération". "Je sens qu'elle a impressionné, son approche est rafraîchissante, ouverte", appréciait-il, avant d'ajouter, pince-sans-rire : "L'idée que vous aurez une présidente Royal, ça convient bien au style monarchique de la Ve République." La députée italienne Donata Gottardi vantait la "simplicité" de Mme Royal : "Chez nous, beaucoup de femmes sont très contentes de sa candidature."
Le premier secrétaire du PS, François Hollande, venu à la tête d'une délégation d'une vingtaine de Français, commentait en restant à l'extérieur du bureau de la candidate : "Beaucoup ne la connaissaient pas et la découvrent. L'Europe est sans leadership, Ségolène, elle, incarne un changement de méthode, de génération, de langage."
GAZA (Reuters) - Ségolène Royal a rendu "hommage" dimanche 3 décembre à Mahmoud Abbas pour ses "efforts" en vue de constituer un gouvernement palestinien d'union nationale, le président de l'Autorité palestinienne lui souhaitant en retour la "réussite".
"Je tiens, Monsieur le Président, à vous rendre un hommage particulier pour les efforts que vous (déployez) pour la constitution d'un gouvernement palestinien qui manifesterait un progrès substantiel vers la reconnaissance des principes du Quartet", a dit la candidate socialiste à la présidentielle de 2007 après un tête-à-tête d'environ 40 minutes avec le président de l'Autorité palestienne au siège de la présidence à Gaza.
Les pays du Quartet (Nations unies, Etats-Unis, Union européenne et Russie) tentent de relancer le processus de paix au Proche-Orient, sans succès jusqu'ici.
"Je lui souhaite la réussite", a déclaré pour sa part le président de l'Autorité palestienne en saluant la visite d'une "candidate présidentielle d'un pays ami".
"Nous avons des relations historiques avec le Parti socialiste et tous les partis français", a ajouté le président palestinien, dont les propos en arabe étaient traduits par un interprète.
Ségolène Royal a aussi une nouvelle affirmé le droit des Palestiniens à un Etat et le droit d'Israël à la sécurité.
"Le peuple palestinien a droit à un Etat souverain et viable, et Israël à une sécurité durable", a-t-elle déclaré.
Mahmoud Abbas a annoncé la semaine dernière l'échec des discussions entre le Hamas, vainqueur des élections législatives, et son mouvement le Fatah, en vue de constituer un gouvernement d'union nationale.
Il a déclaré samedi étudier plusieurs scénarios. Des conseillers du président palestinien ont précisé qu'il pourrait soit dissoudre l'actuel gouvernement, soit organiser un référendum en vue d'abréger la législature et d'organiser de nouvelles élections
Mme Royal écoute, puis reprend la parole. "Merci de votre franchise, dit-elle. Il y a beaucoup de choses que je partage de ce que vous avez dit, notamment votre analyse sur les Etats-Unis. J'aurai juste une divergence de vues : les Palestiniens ont droit à un Etat souverain, mais je ne peux pas parler comme vous d'"entité" à propos d'Israël. L'Etat d'Israël existe et a droit à la sécurité."
Elle écoute aussi un partisan du général Michel Aoun, des représentants de la coalition du 14 mars anti-syrienne, et même l'éditorialiste d'un quotidien qui choisit d'attaquer les relations de Jacques Chirac avec une famille - celle des Hariri, qualifiée "d'affairiste" - et qui cite des "notes" obscures du président français sur les chrétiens maronites. Mme Royal corrige : "Vous n'y allez pas doucement ! Il ne faut pas avancer des choses sans preuve. Comme si moi je disais que les Syriens sont à l'origine des assassinats politiques, beaucoup le pensent, je n'en sais rien. Voilà, toutes les choses sont dites." A la fin de la séance, cependant, la candidate socialiste tenait à faire une "mise au point" : ses propos sur les Etats-Unis, assure-t-elle, visaient l'action de l'"administration Bush" et ne valaient pas "condamnation globale" de l'allié américain, "pays avec lequel nous avons beaucoup de convergences".
VOYAGE EN ISRAËL ET À GAZA
Un peu plus tôt, à la résidence de l'ambassadeur, la candidate socialiste avait défini sa méthode devant la presse : "Je veux une diplomatie franche, efficace, simple et qui aboutisse à des résultats, avec une certaine abnégation. Je crois que la diplomatie ne doit pas être conduite au profit de la France, mais au nom d'un certain nombre de valeurs, au nom d'un ordre international juste." Elle s'est dite "en phase" avec la politique étrangère de la France et partisane d'une "très forte continuité". Mais, "attentive à une donne qui évolue", elle revendique "une liberté de parole", et défend le principe de parler avec des représentants de tous bords dès lors qu'ils sont élus et ont "une légitimité démocratique".
Interrogée sur la suite de son voyage prévu dimanche en Israël, dans les territoires palestiniens, à Gaza, et sur la possibilité de rencontrer des élus du Mouvement de la résistance islamique (Hamas), avec lesquels les dirigeants européens refusent de traiter, elle répond : "S'il s'agit de représentants démocratiquement désignés, je verrai. J'évaluerai en fonction des propositions qui me sont faites."
Au Proche-Orient, Mme Royal teste sa diplomatie : " J'ai besoin de sentir la situation, explique-t-elle. Oui, c'est une façon de me préparer si je suis élue." Son statut de candidate ne la complexe pas. " J'observe avec intérêt que cette question ne s'est pas posée à mes interlocuteurs", s'est-elle félicitée.
Ségolène Royal constitue son équipe de campagne restreinte
Co directeurs de campagne :
JLouis BIANCO et François REBSAMEN
Conseiller chargé de la coordination des portes paroles :
Julien DRAY
Conseiller Spécial :
Jack LANG
Directeurs adjoints :
Patrick MENNUCCI
En charge de l’organisation :
Danielle BOUSQUET
Yvan COLLIN
Chargés de missions :
Bruno LEROUX
Aurélie FILIPETTI
Ouarda KARAÏ
Mandataire financier : Dominique BERTINOTTI
Directeur de Cabinet : Christophe CHANTEPY
Chef de Cabinet : Camille PUTOIS
Chargées de l’animation des comités désirs d’avenir :
Yvette ROUDY – Safia OTOKORE
Le conseil politique est constitué du Bureau National du Parti Socialiste présidé par François HOLLANDE élargi à des représentants du PRG
Jean Marc AYRAULT et Jean Pierre BEL, Présidents des Groupes Socialistes à l’Assemblée Nationale et au Sénat, sont mandatés par la candidate pour l’animation parlementaire de la campagne